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Carnets d'affût

grue cendrée

Un hiver avec les grues (chap. 3)

19/12/2019

Un hiver avec les grues (chap. 3)

Chapitre 3 - 28 janvier 2011

Ce matin, le temps est gris, un peu brumeux et il a légèrement gelé. Je tente une nouvelle fois un affût aux grues, malgré mes échecs précédents et le manque de compréhension des parcelles qu'elles choisissent pour pâturer. Dans les secteurs où le maïs est très présent, elles occupent presque toujours l ces parcelles. Mais ici, le changement répété est-il du à une stratégie de "ratissage" car la nourriture est moins abondante ?

Je décide de m'installer à proximité d'un champ ensemencé de céréales où j'ai remarqué que les grues s'arrêtaient assez souvent le soir et parfois le matin. La seule haie qui borde le champ se situe au nord-ouest, donc mal exposée vis à vis du soleil levant, mais le temps gris devrait filtrer le soleil et donc je ne devrais pas trop avoir de contre-jour.

Arrivé à 7h30, je prends le temps de choisir l'emplacement de l'affût de façon à me placer dans un renfoncement de la haie. Mon affût est sommaire : devant moi j'ai placé un filet de camouflage fixé sur 2 piquets.  Le filet peut se rabattre sur les côtés et au-dessus de ma tête et j'attache ces pans à la végétation qui m'entoure. a 8h, je suis bien installé.

A 8h15, un premier vol arrive dans ma direction et 3 grues se posent dans le champ, assez loin. D'autres vols suivent et quelques grues se posent les unes après les autres, autour des premières.

Maintenant, plus d'une centaine de grues sont posées mais la lumière est vraiment trop faible pour le moment. De plus, l'arrière plan n'est pas esthétique : ferme, route, fils électriques.

Les grues s'activent et arpentent le champ dans tous les sens. Petit à petit, elles se rapprochent, mais la lumière reste faible. Lorsque je déclenche pour la 1ère fois, j'ai du mal à obtenir 1/40s à 800 iso.

Mais les grues s'approchent tandis que la lumière progresse doucement, tout en restant "plate".

Certaines arrivent finalement à 25 - 30 mètres, mais le bruit du déclencheur les inquiète : elles s'éloignent alors doucement, puis elles (ou d'autres) se rapprochent à nouveau.

Je finis par faire des photos à bonne distance avec des paramètres satisfaisants (1/125s à 500 iso) et elles ne font plus attention au bruit du déclenchement.

 

Il manque bien un peu de soleil pour donner du relief, mais être aussi prêt de ces grands oiseaux majestueux sans les déranger est une grande récompense après 3 ans de recherches, de repérages, de tentatives ratées.

 

Un hiver avec les grues (chap. 2)

18/12/2019

Un hiver avec les grues (chap. 2)

Chapitre 2 - 16 janvier 2011

Après 2 week-end de repérage, j'ai découvert un secteur où viennent se poser les grues après leur envol du dortoir. Je vais tenter de les photographier.

 

Hier matin, par température douce (environ 5°C), j'ai tenté un 1er affût caché dans une haie en bordure d'une prairie où une centaine de grues c'étaient posées la semaine précédente. Expérience vaine : les grues se sont posées un peu plus loin, dont certaines dans une prairie orientée à l'est qui bénéficie donc d'un bel éclairage au lever du jour.

Un nouveau repérage me permet de trouver un endroit idéal : un petit tunnel de végétation dans la haie qui borde le pré dans lequel je aménager sommairement un affût, en garantissant une discrétion maximale.

 

 

Ce matin, la météo s'annonce parfaite : légère gelée, mais ciel dégagé. très motivé, je pars de la maison à 7h30 . 10 minutes plus tard, je gare la voiture, m'équipe et pars à travers pré rejoindre ma cachette. Il fait encore sombre.  L'installation se passe très bien et je suis prêt à 8h. Vers 8h05 - 8h10, j'entends la clameur monter du dortoir et j'attends de pied ferme les 1ers vols. Ils se font attendre jusqu'à 8h25 : ils me passent au-dessus de la tête assez discrètement. Tous passent, à bonne altitude, dans un vol franc et direct, vers un objectif très éloigné de ma position retranchée. A 9h, les vols s'arrêtent.

Quelle déception ! Alors que le soleil éclaire de la plus belle manière le pré devant moi, le grues ne se sont pas arrêtées dans ce secteur qu'elles fréquentent depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines ! Que s'est-il passé ? Est-ce simplement la gelée qui ne rend pas les prés attractifs ? C'est vrai qu'il n'a pas gelé depuis longtemps. Y a-t-il d'autres raisons ? Me voilà bien démuni devant ces comportements.

 

Suite : chapitre 3

Un hiver avec les grues (chap. 1)

17/12/2019

Un hiver avec les grues (chap. 1)

Introduction

La population de Grues cendrées en Europe occidentale a beaucoup progressé ces dernières décennies. Des groupes de plus en plus nombreux se sont arrêtés au cours de leur migration qui traverse la France en écharpe du nord-est au sud-ouest. La durée de ces stationnements s'est allongée jusqu'à ce que les Grues restent l'hiver complet ça et là, dans le nord-est, le centre ou le sud-ouest de notre pays. J'ai eu la chance de découvrir un dortoir a quelques kilomètres de chez moi en 2008. Depuis, j'effectue régulièrement des comptages à des fins scientifiques et les grues sont devenues un des sujets photographiques qui animent la période hivernale.

 

 

Chapitre 1 – 29 décembre 2010

Nous venons de vivre une période de froid et de neige, puis les fêtes de Noël sont arrivées. Tout ceci ne m'a pas permis d'aller à la rencontre des grues depuis plusieurs semaines.

Ce matin, je décide d'y aller malgré un léger brouillard qui emmitoufle l'ensemble du site. J'ai calé mon heure d'arrivée sur mes observations des années précédentes. J'arrive à 8h15. Je prends position sur mon "poste de comptage" situé sur une petite bosse du terrain, adossé à une haie. Les grues sont déjà en train de trompéter.

 

[Remarque : La nuit, elles se regroupent sur un site calme, généralement là où elles peuvent se tenir les pieds dans l'eau. Avant le lever du jour, elles sont totalement silencieuses. Aux premières lueurs du jour, quelques unes commencent à lancer leur cri puissant, à tour de rôle. Puis la rumeur s'amplifie. Dans les minutes qui suivent les premiers groupes s'envolent, généralement avec un petit nombre d'oiseaux. Puis les vols croissent. Il s'écoule généralement une bonne heure entre les premiers et les derniers envols.]

 

8h30 : une grue passe seule en trompétant. Progressivement, les cris en provenance de l'étang s'arrêtent : sont-elles toutes parties dans le brouillard, sans que je les voies ?

 

8h35 : la grue repasse dans l'autre sens et les cris reprennent.

La couverture de brume se lève tout doucement.

 

8h40 : 2 grues passent, puis 11, puis 27 et 70 .

 

La brume se réinstalle.

Entre 8h50 et 8h55, je compte 146 grues en vol.

 

Puis de 9h à 9h30, ce sont près de 500 grues qui s'envolent du dortoir.

 

A mon départ,  737 grues au total se sont envolées.

 

Suite chapitre 2